<<Le malheur des uns fait le bonheur des autres>>
C' est ainsi que Jean-Pierre étant dans l' impossibilité de faire sa rando, je lui propose de le remplacer.
Regardant la météo Suisse au Chasseron, je profite d' une fenêtre de beau temps pour replacer ma sortie aux gorges de la Pöeta Raisse annulée quelques semaines avant. Vu la distance en voitures, le rdv à 7h30 et le dénivelé, je pensais intéresser moins d' une dizaine de participants et nous voici vingt le jour J.
Arrivés sur place un peu plus tard que prévu dû à une erreur d' horaire d' un marcheur que je ne nommerai pas, nous commençâmes à marcher à 9h30 avec une température de 10°.
Nous partîmes, en tournant le dos aux gorges, en passant sur les traces de Jean-Jacques Rousseau pour atteindre la grotte de Môtiers et sa cascade. Nous montâmes au départ de celle-ci, avec un premier dénivelé de 70 m. Nous redescendîmes pour prendre le chemin qui nous dirigea vers les gorges, en longeant le ruisseau du Breuil que nous traverserons plusieurs fois. Une surprise nous attend, à une intersection, un bar à absinthe est ouvert. A 4,5 kilomètres du départ et après la montée la plus importante de la journée, nous atteignîmes l'entrée des gorges, avec ses escaliers, ses rampes, sa beauté époustouflante.
Nous profitâmes d'une grande table pour faire une pause conséquente, sous le soleil, il est midi, mais d'un commun accord nous décidâmes de poursuivre, pour aller plus haut se restaurer. Nous traversâmes le vallon de la Vaux, en herbe, je modifiai le tracé après consultation, pour prendre un chemin blanc plutôt qu'un sentier en mauvais état, suite aux travaux de débardage.
Il est 12 h 45, nous trouvâmes une aire de pique-nique sous les sapins à l'abri du vent, pour notre pause déjeuner, ( miam-miam).
Nous repartîmes avec le soleil, en passant par Les Cernets Dessus, 1408 m, avec une vue sur le Chasseron, où nous n'irons pas aujourd'hui. Nous passâmes le col pour aborder le retour sur l'autre versant, en nous dirigeant vers le Restaurant les Preisettes. Nous retrouverons alors, les deux suisses, perdus, qui nous ont demandé des renseignements lors de notre pause, et ils ne nous quitteront plus jusqu'au château . Avant d'emprunter un sentier étroit, caillouteux, qui descend et qui casse les genoux, pour atteindre le refuge de
la luge, nous fîmes un petit arrêt vers une très belle borne frontière entre les cantons de Vaud et de Neuchâtel. A partir de cet instant, ce sera du hors piste, à travers bois, pâturages, pour joindre la ferme du Breuil et récupérer le chemin balisé. Dernière montée raide, nous suivîmes la crête, pour arriver au château de Môtiers, propriété de la marque de montres de luxe Bovet, (montre à 68 500 € ). Cette fois, c'est sûr, plus de montées, nous
regagnâmes les voitures.
Merci à tous pour cette belle, mais dure journée, où certaines et certains ont peut-être souffert.
Merci aux différents serre-file.
20 randonneurs, 17 kilomètres, 800 m de dénivelé.
Thierry.
Pour infos :
Jean-Jacques Rousseau et Marie-Thérèse Le Vasseur, pendant les années d'exil de 1762- 1765, ont occupé une maison dont la construction remonte à la fin du XVe siècle. L'édifice abrite aujourd'hui ce musée, inauguré en 1969, qui rappelle le séjour de l'écrivain dans « l’asile offert par l’amitié » de Madame Boy de la Tour. Chassé de France et indésirable, en 1762, Jean- Jacques Rousseau a dû fuir Montmorency où il résidait tout près de Paris : il venait d’être « décrété de prise de corps » à la suite de la parution d’Émile ou De l'éducation. Le 10
juillet de la même année, il s’est établi à Môtiers dans le Val-de-Travers. Il y reçoit des correspondants suisses de langue allemande dont certains relatent leur séjour.